Nous sommes 9 Français, 5 Kirghizes, 3 Américains, 2 Italiens, 1 Anglais et 1 Belge qui répondons à l’invitation de l’un d’entre nous, Alexei Dudashvili, spéléo et géologue kirghize, directeur du « Foundation for preservation and exploration of caves » du Kirghizistan, pour monter une expédition d’exploration spéléo au sud-ouest du pays.
Il s’agit de poursuivre l’étude et l’exploration d’une grotte mine « Kan-i-Gut » et de son massif, situés près de la frontière ouzbèke. Il faudra déjà réaliser une topographie moderne, mais aussi l’aborder du point de vue de l’archéologie. Aussi notre équipe est-elle composée de spécialistes de la topographie, de photographes, cameraman, de géologues, de spécialistes du géoréférencement et d’archéologues, tous spéléologues d’exploration.
Kan-i-Gut est une mine d’argent et polymétallique. Elle fut exploitée très anciennement, peut-être depuis plus de mille ans, mais l’était encore lorsque le Kirghizistan était partie prenante de l’Union Soviétique, notamment sous Staline. Elle est entourée de nombreuses légendes ou d’histoires à vérifier, le plus souvent supposant des trésors ou narrant les tristes vies des mineurs-bagnards. Explorée actuellement sur moins de 6 km, elle passe pour en faire au moins 30, car les galeries de mines recoupent des conduits karstiques naturels et forment un labyrinthe complexe. Son nom signifie la mine de la perdition…
Elle est située dans une zone désertique, au pied d’un vaste massif karstique culminant à plus de 2500 m d’altitude.