L’objectif topo

tentative de désobstruction

Même si, après une tentative de désobstruction, nous n’avons pas, pour d’impératives raisons de sécurité, compte tenu de l’évidente et dangereuse instabilité du puits d’accès à l’étage inférieure des galeries de mine, nous avons néanmoins topographié 5400 mètres.

Séance topo avec disto dans sa dust and waterproofbox.
Séance topo avec disto dans sa dust and waterproofbox.

Pas toujours faciles les longues mesures au disto quand le rayon laser est perturbé par les très nombreuses particules de fine poussière en suspension.

Nous pensons néanmoins qu’en ayant jonctionné les cinq entrées, parfois par escalade, l’objectif topo est atteint.

Reste à mettre tout cela au net, ce qui ne sera pas du tout aisé à dessiner vu les nombreuses superpositions de galeries et la complexité du réseau qui se développe finalement dans un mouchoir de poche.

Les repas

Les repas

Il est fréquent d’entendre que la bonne humeur, l’ambiance, la convivialité et le succès d’une expédition tiennent à la qualité de la nourriture.

Sur ce point, Svetlana nous a gâtés.

Svetlana

Nous la remercions et la félicitons tous pour la qualité et la variété de ses menus, pour l’originalité, le goût, la présentation de ses plats mais aussi pour ses efforts (elle se levait tous les jours à 4h30 et n’allait se reposer que vers 22h, la vaisselle terminée) et sa capacité à cuisiner sans aucun confort, loin de tout, au milieu d’une zone désertique.

Avec ses crêpes, ses beignets, ses pitas et ses pains journaliers Svetlana fût la reine de la farine.

Les clés de nos discussions

Radioactivité

Poussière – mine – goulag – topo – irradiations – Staline furent les mots clés de nos discussions quotidiennes sans compter la spontanéité des innombrables boutades et jeux de mots en tout genre. Parfois un peu lourds, on le reconnait, mais finalement logiques puisque nous étions tous « plombés » comme l’ont prouvé les résultats de la prise de sang de l’un d’entre nous. Un taux de plombémie de 180ug/l est nettement supérieur à la limite maximum de 100ug/l alors que la normale doit être en dessous de70ug/l pour une femme ! Conclusion : « une surveillance médicale particulière doit être engagée » et çà c’est pas du tout marrant.

Epilogue

Avec quelques gouttes sur le pare-brise (à peine de quoi fixer la poussière) dans la montée proche des cols de plus de 3000 mètres, l’expédition se termine comme elle a commencé. De la pluie à cette période de l’année avait fait dire à Alexey que ce serait une année exceptionnelle. Pourquoi pas ?

A moins que ce ne soit le début d’une nouvelle ère de karstification dans la région !

La Foundation for Preservetion and Exploration of Caves (FPEC) a organisé, cette année, cinq expéditions spéléologiques dans différents massifs karstiques du Kirghysistan. L’équipe libanaise a topographié 250 mètres, le groupe germano-suisse a levé 350 mètres dans 17 petites grottes, le team anglais a localisé 62 phénomènes karstiques et topographié 270m dans 9 petites grottes.

Au vu de ces résultats et dans l’attente de ceux de l’équipe bulgare, on aurait tendance à conclure que malgré l’importance de la superficie des massifs karstiques dans le pays, la karstification et la chance de découvrir de grandes grottes restent très faibles.

 

Retour des spéléos-zistan

Paysage, montagne Kirghize

Les 16 spéléologues et leurs amis kirghizes sont de retour à Bishkek après deux semaines d’expé.

Fascinés par les paysages grandioses de l’oasis de Kan-i-Gut, mais aussi par ceux du Kirghizistan que nous venons de traverser pour revenir à la capitale, nous conserverons un souvenir ému des vastes étendues et des chaînes de montagnes interminables que nous avons pu voir ou apercevoir. Très beau pays.

Et Kan-i-Gut nous a permis de nous confronter a des problèmes et des questionnements qui nous étaient peu communs. 5400 m de topographies ont été levées, dans un labyrinthe inextricable de galeries, d’étages repassant les uns sous les autres ou sur les autres….
Habitués à la logique des cavités naturelles, il a fallu nous adapter tant bien que mal à celle de la mine…. rien à voir.

galerie mine kan i gut
Les conditions de l’exploration étaient plutôt pénibles, la poussière omniprésente, l’air desséché, le graphite qui colle à tout : nous avions de vraies têtes de mineurs sortant de la mine !

montage tyrolienneEn fait, ce sont toutes ces originalités qui nous ont le plus plu et nous avons beaucoup appris.

Restent nos 5400 m de dédales à reporter, pas simple….

C’est parti !

Sacs pour partir en expédition à l'aéroport, en France
Partir en voyage, c’est simple… un billet d’avion, un sac avec un T-shirt et un maillot de bain et hop ! Partir en expé spéléo nous fait rêver d’aller un jour au club Med 😉
Cela fait trois mois que nous préparons. Qui a les cordes, y’a pas assez de mousquetons, merde, on a oublié les mèches…. et les batteries des perfos elle vont jamais passer… d’ailleurs, les passages des contrôles rayons X sont souvent hauts en couleurs : on sort tout, les casques, les batteries, les lasers mètres…
Enfin, c’est plutôt rigolo. Et bientôt le Kirghizistan et l’exploration, on va se régaler !
Et puis après on fera les topographies, le rapport six mois de boulot de plus…. avant de repartir bien sûr, pour une autre expé !